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Réunion de travail sur la viticulture au ministère de l'Agriculture

Ce jeudi 5 octobre, le ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Marc FESNEAU, a organisé une réunion de travail avec l'ensemble des parlementaires concernés par les enjeux de la viticulture. J'ai répondu présent pour représenter le vignoble alsacien, accompagné des sénateurs Patricia SCHILLINGER et Ludovic HAYE.

J'ai tenu à rappeler au ministre les sujets sur lesquels je souhaite que le Gouvernement oriente son action publique et soutienne l'agriculture et notamment la viticulture. Ainsi, j'ai insisté sur les points suivants :

  • La priorité que représente l'utilisation prolongée à long terme des drones dans nos vignobles afin de faciliter le travail et d'optimiser des traitements précis et indolores pour l'environnement ;
  • La nécessité d'un soutien concret de l'État en redirigeant les crédits du marché carbone vers la viticulture dont les méthodes de travail privilégient la captation de carbone dans le sol, ce qui est le cas de la viticulture alsacienne qui pratique un enherbement généralisé ;
  • Mon souhait de voir à l'avenir la préservation et la reconstruction des murets en pierres sèches, véritable patrimoine alsacien, appuyée par la mise en place d'aides d'État ou de collectivités comme c'est le cas dans le vignoble allemand. En effet, ce travail est d'intérêt général, tant pour la protection de l'érosion que pour le déploiement de la biodiversité ;
  • La réduction du différentiel entre l'impôt sur les sociétés qui baisse depuis de nombreuses années et l'impôt sur les services agricoles qui ne suit pas cette tendance ;
  • La priorité à mettre sur la transmission et le foncier, car les jeunes repreneurs - même dans le cas d'une transmission familiale - se heurtent à une fiscalité trop élevée et sont confrontés à un endettement excessif lorsqu'il s'agit de reprendre l'exploitation familiale ;
  • L'indispensable soutien des exploitations viticoles face à l'inflation ;
  • La nécessité absolue d'écarter toute hausse de fiscalité sur les boissons alcoolisées qui, dans le cas du vin, constituerait une menace grave sur une filière d'excellence française qui est la deuxième force exportatrice de notre pays. La déconsommation de vin a été très forte au cours des dernières décennies, il s'agit désormais de valoriser la qualité de ce produit qui reflète un savoir-faire, l'originalité d'un territoire et la beauté du travail de l'homme.
Au niveau européen, j'ai également demandé au Ministre de porter le combat de la protection de la gestion des Indications Géographiques dont le système doit être protégé afin de continuer à représenter la spécificité de nos territoires.