J’ai eu le plaisir de visiter le Musée du Pays Welche à Fréland, un véritable trésor patrimonial, en compagnie de Marc Thomann, président de l’Association de valorisation et de sauvegarde du patrimoine de Fréland et co-fondateur infatigable du musée, Thierry Laurent, historien passionné et engagé au sein de la structure, Jean-Louis Barlier, maire de Fréland, ainsi que plusieurs de ses adjoints.
Ce musée est le fruit d’un engagement exceptionnel. Celui de Marc Thomann, passionné par l’identité welche, qui porte ce projet depuis des années avec conviction. Celui de la commune, mobilisée autour de Jean-Louis Barlier, pour préserver et transmettre ce patrimoine unique. Et enfin celui de bénévoles et amoureux du territoire qui font vivre ce lieu avec énergie et savoir-faire.
Qui sont les Welches ?
Les Welches sont des Alsaciens… qui ne parlent pas alsacien ! La plupart sont d'origine lorraine : dès la fin de l’époque gallo-romaine, au moment de l’invasion de l’Alsace par les Alamans, une partie de la population locale se serait réfugiée dans les zones montagneuses et forestières, échappant ainsi à la germanisation.
Les siècles qui ont suivi ont continué à voir se jouer ces influences lorraines et romanes dans les vallées vosgiennes du nord-ouest du Haut-Rhin au sud-ouest du Bas-Rhin.
Dans notre circonscription, c'est l’ancien canton de Lapoutroie qui forme le pays welche : Le Bonhomme, Fréland, Lapoutroie, Orbey et Labaroche.
Le Pays Welche, c’est d’abord une culture façonnée par la montagne. La rudesse du climat et des pentes a forgé des communautés solidaires, inventives, profondément attachées à leur environnement. Ici, on apprend que l’adaptation de l’homme à la montagne a créé une véritable culture de la solidarité. Le patois welche, parlé couramment jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, évoque avec beaucoup de richesse et de finesse les activités agricoles.
Le musée, installé dans une maison chargée d’histoire, tour à tour cour collongère, presbytère puis maison de famille jusqu’en 1978, raconte cette vie de montagne à travers du mobilier traditionnel, des objets du quotidien, des outils, des œuvres d’art, et une scénographie qui fait revivre plusieurs siècles de culture welche. Une immersion passionnante dans une identité trop méconnue, pourtant constitutive de notre patrimoine alsacien de montagne, qui nous rappelle combien notre patrimoine rural et montagnard mérite d’être connu, valorisé et transmis.
Bravo à Marc Thomann pour son engagement visionnaire, à Thierry Laurent pour son travail remarquable, à la mairie de Fréland et à Jean-Louis Barlier pour leur soutien constant, et à toutes les personnes qui participent à la sauvegarde de cette mémoire vivante.
La visite s'est prolongée par un déjeuner au restaurant Saint-Alexis, une excellente adresse dans un cadre magnifique, isolée dans la forêt vosgienne. Le chef et gérant propose des plats typiques avec des ingrédients locaux, un vrai travail d'artisan remarquable !





