En commission Développement durable, nous avons auditionné Monsieur Philippe Tabarot, ministre des Transports, sur les priorités du budget 2026 : entretien des infrastructures, décarbonation, intermodalité, financement durable et soutien aux mobilités locales.
Si les crédits dédiés aux infrastructures progressent de près de 10 %, une question essentielle demeure : comment garantir que ces moyens se traduiront concrètement par plus de fiabilité, de sécurité et de confort pour les usagers, au quotidien ?
Pendant mon intervention, j’ai notamment souligné la nécessité d’accélérer le développement de l’intermodalité, ces passerelles entre train, bus, vélo et voiture partagée, afin d’offrir à chacun des trajets plus fluides, accessibles et durables.
J'ai tenu à clôturer mon intervention en évoquant l'importance du financement et de l'entretien des petites lignes ferroviaires.
Dans le Haut-Rhin, l’intermodalité passe par la reconnexion des vallées au grand axe nord-sud reliant Mulhouse, Colmar et Strasbourg. Aujourd’hui, Guebwiller reste toujours à l’écart du rail, alors que la vallée du Florival, belle et dynamique, en aurait grand besoin. La promesse d’un retour du train remonte à quinze ans, tandis que la route principale, saturée avec jusqu’à 15 000 véhicules par jour, peine à absorber le trafic.
Le Draisy, train léger conçu par l’entreprise alsacienne LOHR, pourrait redonner vie à la ligne sans lourds travaux.
Avec un coût d’environ 30 millions d’euros, cette solution locale, écologique et innovante offrirait une véritable réponse aux besoins de mobilité des 30 000 habitants de la vallée.
J’ai donc interrogé le ministre : comment l’État peut-il mieux accompagner ces projets de terrain, qui redonnent vie à nos territoires tout en préparant la mobilité de demain ?