Mercredi 8 novembre, Sarah El Haïry, secrétaire d’État chargée de la biodiversité, était auditionnée par la Commission du Développement durable et de l'Aménagement du territoire de l’Assemblée nationale.
À cette occasion, je l’ai interrogée, au nom du Groupe Démocrate, sur l’importance de former les jeunes à l’éducation à la nature.
L’effondrement du vivant est une réalité dramatique que nous vivons malheureusement depuis un demi-siècle. Tout s’accélère de telle sorte que l’on pronostique la disparition d’un million d’espèces d’ici la fin de ce siècle si rien ne change.
Je sais l’attachement que Mme la Ministre porte pour l’éducation des jeunes à la nature et je salue la présence de ces sujets si essentiels dans cette stratégie nationale pour la biodiversité.
Mais n’oublions pas que l’efficacité d’une sensibilisation des jeunes passe, avant tout, par la valeur de l’exemple. Si nous ne commençons pas dès aujourd’hui par changer radicalement nos modes de vie et les règles selon lesquelles les collectivités et les entreprises fonctionnent, nous ne montrerons pas la voie à suivre, celle d’un respect non-négociable pour protéger la vie.
Pour permettre à nos élèves d’accéder à la compréhension du vivant, il faudra aussi modifier le socle des enseignements : durant sa scolarité, un élève de collège n’a droit qu’à une heure et demie hebdomadaire d’enseignement des sciences de la vie et de la terre. C’est insuffisant.
C’est pourquoi j’ai tenu à demander la position de Mme la Ministre concernant le renforcement de cet enseignement qui permettra aux citoyens de demain de posséder une culture générale où la connaissance du vivant trouvera sa place, celle d’une notion prioritaire.
