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Audition d’Agnès Pannier-Runacher sur le 3ᵉ Plan national d’adaptation au changement climatique

En commission Développement durable, j’ai pris la parole lors de l’audition de Mme Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, à propos du 3ᵉ Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3). Face à l’intensification des dérèglements climatiques, j’ai souligné que ce plan n’est pas une option : c’est une nécessité vitale pour l’avenir de notre pays.

L’eau est au cœur de ces enjeux. Sécheresses à répétition, nappes en tension, écosystèmes fragilisés, usages en concurrence : il est plus que temps de sortir d’une logique de gestion de crise pour bâtir une stratégie d’anticipation. Cela implique de soutenir toutes les solutions qui permettent de retenir, filtrer et redistribuer l’eau au plus près des réalités de chaque territoire.

Zones humides, prairies permanentes, sols vivants, haies, fossés d’irrigation ou retenues collinaires : ces leviers ne doivent pas être opposés mais pensés ensemble. Le bon sens paysan, les savoir-faire agricoles et les infrastructures bien conçues peuvent se compléter et se renforcer mutuellement. C’est en croisant traditions, innovations et savoirs scientifiques que nous pourrons réussir cette adaptation.

J’ai aussi rappelé l’importance du Pacte pour la haie porté par Marc Fesneau, avec pour objectif 50 000 km de haies plantées d’ici 2030. Ces haies jouent un rôle fondamental pour l’humidité des sols, la biodiversité, le stockage de carbone et la lutte contre l’érosion. Réduire les moyens alloués à cette dynamique reviendrait à freiner un élan déjà fort sur le terrain, porté par les agriculteurs, les collectivités, les associations et bien d’autres.

 J’ai interrogé la ministre sur la manière de mieux articuler les savoirs scientifiques, les compétences agricoles et les contributions citoyennes pour construire une stratégie d’adaptation réellement partagée.

Le temps n’est plus aux oppositions, mais à la construction collective. Anticipation, sobriété, résilience agricole et respect des écosystèmes doivent guider notre politique de l’eau. Il est encore temps d’agir, mais il ne faut pas manquer ce tournant.