Je me suis rendu à l’inauguration du chœur roman rénové de l’église Saint-Martin de Pfaffenheim.
Ce chantier était particulièrement pointu et exigeant, nécessitant un respect scrupuleux de l’histoire d’un bâtiment magnifique.
Dressé aujourd’hui à l’est de l’église, ce chœur est exceptionnel car pentagonal. Seul vestige de l’église originelle du début du XIIIᵉ siècle, ce véritable joyau architectural en grès jaune, témoin de la transition entre l’art roman et l’art gothique, est
« un miraculé », comme l’a souligné le maire du village, Aimé Lichtenberger : « Il a été épargné par la destruction de l’église en 1835, la nef ayant été reconstruite en 1893 à cause de malfaçons, puis par le bombardement qui a détruit le clocher le jour de la libération du village. »
Au terme de deux années de chantier, cette rénovation permet de préserver un patrimoine qui raconte l’histoire des siècles.
De nombreuses personnes ont répondu à l’invitation du maire, Aimé Lichtenberger, du président du Conseil de fabrique de Pfaffenheim, Guy Fischer, et du Père Honoré Razafimahatratra, de la communauté de paroisses de Rouffach-Notre-Dame du Schauenberg : Emmanuel Aubry, Préfet du Haut-Rhin, Monseigneur Pascal Delannoy, archevêque de Strasbourg mais aussi de nombreux élus locaux venus des communes voisines.
Le coût total du chantier, 618 800 €, a été financé conjointement par l’État via la Direction régionale des affaires culturelles, la Région Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace, le conseil de fabrique, la Fondation du patrimoine, et grâce au mécénat d’un enfant du village, Martin Stentz, à hauteur de 120 000 €.
J’ai personnellement insisté sur l’importance de ces investissements, qui permettent d’entretenir notre patrimoine et de nous rappeler notre histoire. Ces initiatives font la vitalité et la richesse historique de l’Alsace. On y retrouve la force du temps, des savoir-faire et de la transmission. Voilà un beau message d’avenir pour notre région.