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Adoption de la motion de rejet de la PPL Duplomb

L’Assemblée nationale vient d’adopter une motion de rejet préalable de la Proposition de loi dite “PPL Duplomb”, qui vise à lever certaines contraintes pesant sur l’exercice du métier d’agriculteur.

Ce vote empêche tout débat sur un sujet pourtant essentiel. Le texte est désormais renvoyé directement en Commission mixte paritaire, sans que l’Assemblée ait pu l’examiner sur le fond.

Je n’ai pas voté cette motion de rejet. Pourquoi ? Parce que je considère que le rôle du Parlement, c’est de travailler, pas de s’effacer.

Ce vote s’inscrit dans une volonté claire : ne pas dessaisir l’Assemblée nationale de sa capacité à débattre, surtout sur un sujet aussi crucial que les conditions d’exercice de nos agriculteurs.

Oui, plus de 3 500 amendements avaient été déposés. C’était évidemment trop. Mais cela ne suffit pas à justifier le rejet du débat parlementaire, qui est un pilier fondamental de notre démocratie. L’agriculture mérite mieux que cela. Elle mérite qu’on prenne le temps de faire les choses sérieusement.

Ce qui compte pour moi, c’est le fond. Et sur ce texte, nous avions besoin de discussions sérieuses, sans caricatures, sans postures.

L’agriculture souffre. Elle est au cœur de nos territoires, de notre économie, de notre alimentation. Elle a besoin de réponses concrètes, sans que celles-ci soient parasitées par des stratégies d’évitement qui, à terme, ne feront que renforcer la défiance. L’agriculture doit redevenir un facteur de cohésion nationale. Si nous parvenons à faire reconnaître, au-delà des clivages partisans, l’impérieuse nécessité de soutenir le monde agricole, alors nous serons à la hauteur de nos responsabilités. Rien ne doit compromettre cette exigence.

Depuis plusieurs semaines, j’ai travaillé ce texte avec exigence. J’ai cherché à y intégrer des avancées utiles, sans tomber dans les oppositions faciles. J’ai pensé à nos agriculteurs du massif vosgien, des vallées, du vignoble ou de la plaine. Ceux qui nous nourrissent chaque jour et qui, trop souvent, se sentent seuls.

Aujourd’hui, ce texte va continuer son parcours législatif, sans que l’Assemblée nationale ait pu pleinement l’amender ni en débattre. Il est imparfait, partiel. Il ne répondra pas à toutes les attentes légitimes de nos agriculteurs.

Mais le travail ne s’arrête pas là. Je veux saluer les nombreux échanges menés localement ces dernières semaines, avec celles et ceux qui vivent l’agriculture au quotidien. C’est avec eux, et jamais contre eux, que nous devons construire des solutions.


Je vous invite à consulter les amendements que j’avais déposés en vue des débats en séance publique ⬇️